L'équipe

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Juliette Young

J’ai une formation à la fois en écologie et sciences politiques, ce qui est un mélange utile pour mes intérêts de recherche : étudier les conflits entre la conservation de la biodiversité et les autres activités humaines, et améliorer l’interface entre la science, la politique et la société. Je bénéficie actuellement d’une bouse ISITE à l’Université Bourgogne Franche Comté pour étudier le rôle de la transformation des conflits dans la lutte contre la crise écologique.

Mes principaux domaines d’expertise portent sur une meilleure compréhension et gestion des conflits liés à l’utilisation des terres, ainsi que sur l’amélioration de l’articulation entre science politique et société. J’étais jusqu’à récemment une coordinatrice du projet Eklipse (financé par la commission Européenne dans e cadre du projet H2020) dont l’objectif est de définir un mécanisme science politique lié à la biodiversité et aux services écosystémiques. Je suis aussi experte nationale sélectionnée par deux groupes d’expert de la plateforme intergouvernemental scientifique et politique pour la biodiversité et les services écosystémique et membre fondatrice du groupe de l’IUCN sur les conflits entre l’homme et la faune sauvage. En septembre 2019, j’ai reçu un fellowship international : le projet ainsi financé réunit mes intérêts concernant les conflits et l’interface science-politique-société à travers une meilleures compréhension u rôle des conflits pour aborder les transformations actuelles de l’agriculture.

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 Lou Lecuyer

Titulaire d’un doctorat en Biologie, cheminement interdisciplinaire en environnement à l’université de Sherbrooke, je m’intéresse aux conflits pour la biodiversité, définis comme apparaissant lorsque les intérêts de deux ou plusieurs parties pour certains aspects de la biodiversité entrent en compétition et quand au moins une de ces parties est perçue comme imposant ses propres intérêts aux dépends de l’intérêt des autres. J’ai ainsi pu travailler sur la protection du loup en France, de l’éléphant en Indonésie et, dans le cadre de mon doctorat ,celle du jaguar au Mexique. Ma recherche a porté notamment sur les origines et les moteurs de ces conflits qui sont souvent influencés par des aspects sociaux tels que le sentiment de justice, la tolérance ou encore la perception du risque. L’analyse de la dynamique des groupes sociaux impliqués dans la gestion du jaguar a permis ainsi une meilleure définition des terrains d’entente entre acteurs qui je l’espère facilitera la gestion des conflits sur le long terme. Je suis aussi formé en gestion et facilitation de conflits et j'ai travaillé dans le monde associatif sur des questions de protection des espèces et maintien des corridors écologiques, toujours en lien avec la profession agricole. J'aime en particulier travailler en contact avec les agriculteurs à la recherche de formes de gestion de l'environnement qui permettent de prendre en considération le point de vue et les intérêts de chacun de façon plus constructive, en alignement avec la vision de la transformation des conflits. 

Simon

 Simon Calla

Formé au Laboratoire de Sociologie et d’Anthropologie de l’université Bourgogne Franche-Comté, j’ai soutenu une thèse de doctorat sur le problème de pollution des rivières.

Partant des nombreuses observations de poissons morts dans les rivières du Doubs entre 2009 et 2015, j’ai travaillé sur les enquêtes à travers lesquelles différents groupes d’acteurs (associations de défense de l’environnement, structures représentatives du monde agricole, autorités publiques...) cherchaient comprendre les causes et maîtriser ce qui était considéré comme un problème de pollution. Ce faisant, j’ai montré que la complexité du phénomène dépassait la capacité de résolution singulière propre à chaque groupe et nécessitait d’engager une activité collective mais toujours incertaine de définition du problème et de ses solutions. Cette étude a également permis de montrer en quoi l’explication du phénomène par « la pollution » était une solution politique, voire un « outil diplomatique » pour un problème collectif qui peinait à prendre sens.

J’ai rejoint l’équipe TRANSFORM à l’automne 2020 et poursuit donc des travaux portant sur les relations entre Nature et Société en m’intéressant cette fois à l’utilisation et la gestion des produits phytosanitaires. D’une manière générale, mes travaux portent sur des situations de friction et/ou de controverse et s’intéressent aux actions de « cadrage » d’un problème et de ses solutions effectuées par une pluralité d’acteurs hétérogènes.

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Eirini Skirmizea

Avec une formation en aménagement du territoire et en durabilité, je m'intéresse de manière interdisciplinaire et transdisciplinaire à la façon  dont les sociétés font face aux défis socio-écologiques contemporains. Les intérêts de mes recherches portent sur la gouvernance environnementale, le développement territorial durable et les adaptations au changement climatique à travers le prisme de divers domaines empiriques dans le Nord et le Sud : le stress hydrique et le tourisme, l'agriculture et le développement rural, les interactions entre l'homme et la faune sauvage, la vulnérabilité sociale aux risques socio-naturels. Les conflits et leurs transformations dans la poursuite d'un développement durable contesté sont des axes transversaux dans mes recherches; TRANSFORM a offert le lieu idéal pour mettre en lumière et développer ces aspects dans le contexte particulier de l'agriculture. Je suis titulaire d'un doctorat conjoint en études urbaines de l'Institut Gran Sasso Science et de la Scuola Superiore Sant'Anna di Pisa et j'ai travaillé comme postdoc à l'INRAe, à la KU Leuven et à Eurac Research.

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Sebastien Dassé

Chercheur et enseignant en socio-anthropologie, membre du LASA. J'ai pris part à un travail de recherche qui s’est inscrit dans l’enquête qui a été menée dans le cadre de l’Observatoire régional des territoires, des entreprises et des populations (ORTEP revitalisation - Dynamiques territoriales). Ce Projet structurant porté par la MSHE Ledoux de Besançon portait particulièrement sur l’axe des politiques de revitalisation et de l’expérimentation dans deux centres bourgs franc-comtois. Il s’agissait alors de saisir les modes d’habiter au plus proche du vécu des habitants et l’expérience de leur relation, de leur perception et de leurs rapports au végétal non seulement au jardin mais aussi à la « Nature » de leur territoire. J'ai également collaboré au projet FARM VALUE, en réalisant un travail de terrain et de recueil de données auprès de cédants et de repreneurs d’exploitations agricoles parmi des éleveurs laitiers. L’objectif du projet était d’apporter des éclairages nouveaux aux professionnels agricoles et aux décideurs publics sur la transmission des exploitations agricoles, en se concentrant notamment sur le rôle de la valeur de l’exploitation dans ce processus. J'ai ensuite intégré l’équipe de recherche-action du projet TRANFORM à l’INRAE de Dijon, analysant les situations conflictuelles ayant cours dans le monde agricole du territoire bourguignon et franc-comtois, pour la partie analyse des données qualitatives. Les questions environnementales sont ainsi un de mes domaines de recherche privilégiés.

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Fanny Buscaglia

Mes études m’ont amené à travailler dans le domaine de l’agriculture autant sur le domaine végétal qu’animal et dans lequel nous avons pu obtenir le CERTIPHYTO. Notamment, mon DUT m’ont permis de travailler un an et demi sur la quantification parasitaire des pâtures d’une exploitation ovine allaitante en agriculture biologique. Notre objectif était de créer un protocole permettant de quantifier l’infestation parasitaire de strongles digestifs et de faire une évaluation de la pâture pour proposer un plan de gestion du cheptel pour diminuer cette infestation. Le DUT se termine par un stage de 3 mois. Je suis partie au Mexique dans la région de Calakmul sur la problématique des conflits liés à la gestion du jaguar : recherche appliquée pour identifier les facteurs limitants la coexistence avec le jaguar. C’est dans ce contexte que j’ai pu travailler avec Lou Lecuyer. Mon enjeu était de trouver un équilibre entre production et conservation en travaillant directement avec les éleveurs, pour identifier les différentes bonnes pratiques agricoles possibles à mettre en place dans la région et qui correspondaient au mieux aux éleveurs qui travaillent dans un territoire difficile : forêt tropicale. L’objectif était de protéger les troupeaux des attaques du jaguar et améliorer la coexistence. J’ai donc réalisé beaucoup d’entrevues avec les éleveurs pour déceler les pratiques qu’ils connaissaient, ce qu’ils en pensaient et si ils voulaient en appliquées d’autres et pourquoi.

Mon travail au sein de l’INRAE de Dijon consiste à travailler sur la partie « Analyse des réseaux sociaux» pour ainsi tenter de cartographier les relations entre acteurs impliqués sur la question de la gestion/ l’utilisation des produits phytosanitaires. 

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Nicolas Bourgeois

Chercheur en informatique à Epitech et directeur du laboratoire Méthodes Numériques en Sciences Humaines et Sociales, qui regroupe d'un côté des chercheur.se.s en informatique et mathématiques appliquées, de l'autre des chercheur.se.s en SHS (géographie, sociologie, etc). Après une thèse en algorithmique et théorie des graphes à Paris Dauphine (2010), j'ai travaillé comme maître de conférences à Paris 1 Panthéon Sorbonne (2012-2018) avant de rejoindre Epitech pour fonder ce laboratoire. Si mes travaux de recherche initiaux portent surtout sur les algorithmes et leur complexité, mes terrains plus récents sont presque exclusivement consacrés à des application de méthodes de machine learning (Classification automatique, NLP, génération de réseaux, séries temporelles...) à de l'analyse de corpus textuels ou de bases de données ethnographiques, notamment en Histoire et en Sociologie. Je collabore avec le projet TRANSFORM pour l'exploitation et la visualisation des données liées à l'analyse des réseaux sociaux.